Nouvelles d’ici et d’ailleurs Les mois de mai et juin ont été très chauds à Iasi : c’est agréable car cela annonce l’été, mais il est dur de travailler par de telles chaleurs ! Nous espérons qu’il y aura des pluies régulières cet été, notamment pour les productions agricoles du Belvédère et de Popesti, qui risquent de souffrir de la sécheresse si ce n’est pas le cas.
Le 12 mai nous avons fêté l’anniversaire de Gelu, directeur de la fondation depuis ses débuts. Pour ses 50 ans, une surprise a été organisée par les membres de l’équipe en invitant d’ancien.nes compagne.ons à la communauté. Un moment fort en émotion pour Gelu, fier et reconnaissant pour tout le chemin parcouru par l’association et par tous.tes les compagne.ons. Le lendemain, c’était au tour de sa sœur, Dana, responsable du magasin de célébrer son anniversaire à la communauté.
Ces deux fêtes ont été l’occasion de beaucoup de joie et de réjouissances pour tout le monde et d’un grand barbecue dans la cour de la communauté de Iasi, musique, danse et retrouvailles furent le lot de ces deux belles soirées.
En mai, Romane, volontaire, est partie trois semaines à Satu Mare pour donner un coup de main en tant que chauffeuse, et notamment conduire la camionnette, car l’équipe était un peu réduite à cette période et avait besoin de relais. Cela a été une belle expérience pour elle, qui connaissait déjà cette communauté, y ayant déjà passé une semaine avec un compagnon de Iasi. Yamina y a également passé 10 jours en juin, accompagnée de George compagnon à Popesti. Le séjour prévu était d’une semaine, mais ça leur a tellement plu que le binôme a décidé de prolonger !
En effet, le contact avec les jeunes de Emmaüs Satu Mare a beaucoup plu à Yamina ainsi que le fait de changer d’air et de revenir un peu plus reposée pour finir son service civique à Emmaüs Iasi. Photo 1 : anniversaire de Gelu Photos 2 et 3 : anniversaire de Dana L’équipe évolue Romane, volontaire en service civique depuis juin 2022, a terminé son contrat en juin 2023. Durant cette année de volontariat, elle s’est beaucoup investie dans les maraudes, lors des distributions de nourriture pour les familles ukrainiennes et au magasin de Iasi, où le contact avec les client.es lui a beaucoup plu. Avant de partir, elle a réalisé des cadres photos pour Iasi, Popesti et le Belvédère. Autant de souvenirs des bons moments passés ensemble ! Elle est ensuite partie en train direction Brasov (ville du Sud de la Transylvanie), pour continuer à visiter la Roumanie, et s’est ensuite arrêtée dans quelques autres villes européennes avant de rentrer en France. Bonne continuation dans tes études et tes projets et à une prochaine, Romane !
Romane et Simona Projets et partenariats en développement Nous avons déposé en mai dans le cadre l’appel à projet În Stare de Bine un projet d’ouverture de centre de jour à destination des personnes sans-abri de la ville de Iasi, nommé “Permis pentru mai bine”. Financé par Kaufland, le programme Campus est administré par la Fondation pour le Développement de la Société Civile (FDSC), qui a validé notre projet à hauteur de 60 000 €. Celui-ci se déroulera sur une période de 10 mois (01/07/2023-30/04/2024), et aura pour but de proposer des services sociaux à une centaine de personnes sans-abri, dont :
– douches (du lundi au vendredi, 30 personnes par jour) – machines à laver (du lundi au vendredi, 20 personnes par jour) – coiffure et rasage (le vendredi, 30 personnes par jour)Les bénéficiaires pourront également recevoir chaussures, vêtements et repas, ainsi qu’un soutien administratif pour : – l’obtention de documents ou copies de documents (carte d’identité, diplômes), – la réalisation de dossiers (droits à la retraite, indemnisation pour personnes en situation de handicap, logements sociaux).
Une aide sera également apportée en niveau des besoins pour l’accès aux services médicaux primaires et de spécialité, ainsi que dans la recherche et le maintien d’un travail. Un programme éducatif (maladies infectieuses,trafic d’être humains, etc.) est aussi prévu.
Pour cela, une équipe de quatre personnes a été recrutée, dont une personne sans-abri pour le ménage et un bénéficiaire d’Emmaüs qui avait déjà travaillé au centre de nuit et qui se révélait doué pour cela. Nous sommes ravi.es que ce programme nous permette d’inclure les bénéficiaires d’une autre manière, en leur permettant d’avoir un travail et une certaine stabilité.
Côté partenariats, nous sommes heureux.ses de constater que ceux-ci se développent. Par le biais de la banque d’aliments de Iasi, nous avons pu récupérer un camion entier de plantes et arbres en pots du magasin de jardin et bricolage Leroy Merlin, que nous avons utilisé pour aménager la cour du magasin, projet que nous avions depuis un certain temps. De manière générale, la banque d’aliments de Iasi reste d’une grande aide au quotidien, pour la consommation de produits frais ou l’élaboration de conserves pour plus tard. La banque d’aliments de Roman nous permet également de compléter les repas d’une autre manière. Le fonctionnement des deux banques d’aliments se complète en effet assez bien : aux apports très réguliers de fruits et légumes (Iasi) s’ajoutent de manière plus ponctuelle les produits laitiers en très grande quantité (Roman), ce qui nous permet aussi d’aider les familles ukrainiennes.
Les partenariats se développent également à l’étranger : nous avons reçu en juin un camion des groupes Emmaüs d’Occitanie (Sud de la France). Nous continuons bien sûr à recevoir les camions de partenaires de longue date, comme Roanne (France) ou Sonsbeck (Allemagne). Quant à la communauté de Sion (Suisse), qui nous envoie presque un camion par mois, les compagnes et compagnons de Iasi sont toujours impliqué.es dans la préparation de la marchandise, et sélectionnent avec soin ce qui va être envoyé. En juin, Vasile et Iulian sont rentrés de trois mois de stage à Sion, et Nicoleta et Daniel ont pris leur place. Ce binôme y restera jusqu’en septembre.
Photo 1 : projet Permis pentru mai bine Photos 2 et 3 : partenariat Leroy merlin
Des nouvelles de Popesti A Popesti, les cultures sont en pleine forme : tomates, aubergines, oignons, herbes aromatiques… plusieurs truies ont mis bas et nous avons de beaux petits porcelets, ainsi que des lapereaux et des poussins.
Photo 1: repiquage de pieds de tomates à Popesti Photos 2 et 3 : arrosage et irrigation
Des nouvelles du Belvédère Nous profitons de cette newsletter pour faire le point sur le Belvédère : le projet, son développement, ses récentes constructions, le maraîchage, les compagne.ons qui y travaillent ou encore les animaux sur place. Le projet A terme, l’objectif du Belvédère est de devenir une ferme socio-pédagogique respectueuse de l’environnement. Nous aimerions y construire une dizaine de logements sociaux mis à disposition pour des familles issues de la rue, en leur proposant de travailler sur place. Cela leur permettrait d’économiser de l’argent afin de pouvoir obtenir un logement permanent lorsqu’elles voudront déménager en ville. De plus, la halle construite il y a quelques années servirait également de nouveau magasin et permettrait d’y vendre non seulement des meubles, mais aussi le surplus de production de fruits et légumes. Les changements récents Depuis quelques mois, de gros changements se sont opérés au Belvédère, changements qui ont eu, où qui vont avoir un impact conséquent sur la vie de Costel et Viorel, compagnons qui vivent là-bas à l’année, mais aussi sur la production agricole.
Le premier changement notoire est l’électricité. Auparavant, l’ensemble de l’alimentation en électricité du lieu se faisait par le biais d’un générateur : une charge financière conséquente, surtout durant l’hiver, compte tenu de la hausse du prix de l’essence. Désormais, le Belvédère est entièrement alimenté grâce à des panneaux photovoltaïques, ce qui change considérablement la vie de Viorel et Costel, qui disposent ainsi d’une source d’énergie permanente. Ce choix d’électricité verte s’inscrit toujours dans la démarche de créer un lieu respectueux de l’environnement.
Le second changement important est venu en réponse à un problème persistant et qui n’allait que s’accentuer dans les années à venir : l’accès à l’eau. En effet, il n’y a pas l’eau courante au Belvédère, ce qui rend difficile l’arrosage des cultures, pourtant primordial durant les périodes de fortes chaleurs. Ces dernières, qui ne font d’ailleurs que s’accentuer, aboutissent à des semaines de sécheresses, très néfastes à nos productions. Bien que la pluie s’invite parfois sur les hauteurs du Belvédère, le vent constant assèche très rapidement nos terres. Alors, pour remédier à ce problème, un forage de 60 mètres a récemment été fait pour la construction d’un puits, idéalement situé entre la halle et les cultures. Plus besoin de s’approvisionner dans un lac voisin, situé à quelques centaines de mètres, l’eau sera désormais à portée de main, un gain de temps considérable, qui, nous l’espérons, se répercutera sur des rendements plus importants !
Le maraîchage Comme expliqué précédemment, la production de fruits et légumes a pour objectif de subvenir aux besoins de la communauté, et le surplus pourra ensuite être vendu à des particuliers. Actuellement, pommes de terres, salades, tomates, oignons, poivrons, aubergines, plantes aromatiques, concombre, brocolis, petit pois, haricots, pastèques, melons, luzernes ou encore maïs ont été semés et plantés sur une surface d’environ 5000m2. Une serre de 150 m2 a également été achetée et facilitera les semis pour l’année prochaine.
En ce qui concerne le verger, il commence doucement à porter ses fruits. L’hiver qui s’est prolongé et les fortes intempéries ont eu raison d’un certain nombre d’arbustes, mais les premiers fruits commencent à apparaître. Quant aux arbustes trop atteints, ils seront bientôt remplacés.
Les équipes Ces derniers temps, d’importants changements en termes d’organisation se sont opérés pour faire face aux chaleurs et à la quantité de travail. Désormais, 2 équipes se rendent quasi quotidiennement au Belvédère. La première équipe, composé de Leïla, Léa (stagiaire), Ioana (compagne), Valentin (compagnon), Yamina (volontaire) et Romane (volontaire) commence la journée à 6h et la termine vers 14h, ce qui permet d’éviter le travail dans les champs, sous la chaleur. En effet, cette équipe est davantage chargée de la production agricole, alors que la seconde équipe, débutant à 8h, est dépêchée sur le bricolage et les différentes constructions, dont nous parlerons ensuite. Cette dernière est composée de Florin (responsable), Dan (menuisier), Petrica (compagnon) et Bastien (volontaire). Beat, venant de Popesti, vient aussi régulièrement nous donner un coup de main au niveau de la partie maraîchage. Chacun.e des compagne.ons trouve sa place dans cette organisation et apprend ou partage ses connaissances dans différents domaines : agriculture, soudure, charpente ou encore menuiserie. Petrica est d’une grande aide pour la soudure, Ioana et Viorel pour l’agriculture, Valentin et Costel pour le bricolage. Ces équipes ne sont pas totalement fixes et d’autres compagne.ons viennent parfois se greffer aux équipes en fonction de la quantité de travail et de leurs disponibilités.
Les animaux De nouveaux arrivants ont fait leur apparition au Belvédère : une trentaine de poussins et canetons vont pouvoir fournir des œufs pour la communauté. Il y a quelques mois, des lapins sont arrivés sur place. A terme, vaches et cochons venant de Popesti seront aussi au Belvédère. Cela ajoute beaucoup de travail pour Viorel et Costel qui sont chargés de s’en occuper quotidiennement, mais qui le font avec beaucoup de rigueur et de sérieux.
Les nouvelles constructions Le Belvédère évolue sans cesse aussi en termes d’infrastructure. A la caravane, permettant d’accueillir une personne en plus l’été, aux toilettes sèches et à la douche solaire, s’ajoute désormais une chambre technique, accolée à la halle, qui a été terminée à la fin de l’hiver pour stocker le générateur de secours. Une table de camping couverte en bois, réalisée pendant l’hiver, sera aussi bientôt installée à l’extérieur. Enfin, pour abriter poules et canards, un poulailler fixe a été terminé, ainsi qu’un poulailler mobile, qui sera déplaçable entre les arbres fruitiers. Florin, compagne.ons et volontaires participent tous.tes activement à ces constructions, qui contribuent au bon développement du Belvédère ! Photo 1 : pondoirs réalisés à partir de pneus retournés puis peints Photo 2 : construction du poulailler mobile Photo 3 : les petits canards ! Photo 4 : le poulailler mobile terminé Photo 5 : poulailler mobile en construction Photo 1: Haricot Photo 2 : Ioana (compagne) au désherbage des oignons Photo 3 : Désherbage des oignons (Ioana a du renfort) Photo 4 : Arrosage matinal à l’arrosoir Photo 5 : Pied de tomate
Photo 1 : Forage de 60 m Photo 2 : Arrivée d’eau à proximité des cultures !! Photo 3 : Chambre technique pour la pompe servant aussi de cave Photo 4 : Table de pique-nique en bois Photo 5 : Viorel (compagnon habitant à l’année au Belvédère) dans la chambre technique |