Donnez-leur du courage pour le lycée !

Est un programme de soutien pour les jeunes des zones rurales qui poursuivent leurs études dans un lycée de la ville de Iasi, vivent dans un internat et ont donc besoin de soutien.

Nous voulons offrir au plus grand nombre possible de jeunes, des zones rurales, le courage de rêver à l’avenir et la possibilité de fréquenter l’école secondaire.

Pourquoi faisons-nous cela?

Moins de 50 % des élèves des zones rurales poursuivent leurs études après la huitième année. Pour ceux qui sont admis dans un lycée d’une grande ville et vivent dans un internat, les défis sont encore plus grands.

Les familles ont du mal à faire face aux frais d’hébergement, de repas, de fournitures scolaires, d’habillement. Les jeunes lycéens doivent s’adapter à un environnement nouveau et différent.

Les tentations sont nombreuses, les entourages peuvent être inappropriés et risqués. De plus, ils peuvent se sentir étiquetés, marginalisés parce qu’à la maison, ils n’ont pas eu les mêmes opportunités d’apprentissage, de socialisation, de culturalisation ou de développement personnel qu’un enfant élevé en ville.

Le risque d’abandon scolaire en raison de difficultés financières et d’adaptation reste élevé.

Avec votre aide, nous pouvons les aider à bien démarrer leurs études secondaires, dans une grande ville, loin de chez eux !

Avec vous, nous les accompagnons dans un voyage au cours duquel ils se découvrent, prennent confiance en eux, vivent des expériences culturelles, s’adaptent aux nouvelles exigences d’apprentissage et de vie, se font des amis, acquièrent de nouvelles compétences.

De combien d’argent avons-nous besoin ?

Le coût mensuel total est de 225 euros/élève

Ce que nous offrons?

  1. Aide financière. Une bourse mensuelle est un soutien bienvenu pour les familles qui font des efforts pour couvrir le logement et les repas.

  1. Développement personnel. Conseil psychologique. Ateliers thématiques : communication, prise de décision, fixation d’objectifs, gestion personnelle (temps, argent, stress) etc.

3. Socialisation et culturalisation. Des sorties en ville, au théâtre, au cinéma, des rencontres de groupe où les jeunes ont l’occasion d’interagir, de faire des choses ensemble, de s’apprécier et de s’encourager, de rencontrer des personnes qui peuvent les inspirer.

  1. Accompagnement matériel. Selon les besoins et les ressources que nous pouvons proposer : fournitures et livres scolaires, produits d’hygiène, vêtements, frais médicaux, etc.

5. Mentorat – conseils et inspiration pour fixer des objectifs individuels, prendre des décisions, soutien émotionnel, conseils pour résoudre des situations scolaires et de vie difficiles.




Realisation et projet 2023-2024

Chère Madame, Cher Monsieur,

Permettez-moi de vous donner un bref aperçu de notre travail en 2023 :

En 2023, nous avons travaillé avec : –

– plus de 419 collégiens de 7 écoles rurales de Iași, qui ont participé à diverses activités de développement personnel et de motivation pour l’éducation (ateliers d’éducation non formelle, écoles d’été, conseils psychologiques, voyages).
– Pour 779 autres collégiens, nous avons amélioré l’accès aux séances d’information soutenues par Caravana cu Medici et CR Iași AnitpCR que nous remercions pour leur enthousiasme, leur dévouement et leur disponibilité. 

– 509 élèves ont été formés aux gestes de premiers secours. 

– 270 élèves ont appris à être en sécurité sur Internet et à éviter le risque d’être victime de la traite des personnes.

– 22 élèves issus de communautés rurales ont été soutenus afin de poursuivre leurs études secondaires et professionnelles (programme scolaire).

En 2024, nous visons à diversifier nos actions pour améliorer l’accès à l’éducation des enfants et des jeunes des communautés rurales. En décembre, nous avons lancé une campagne de collecte de fonds intitulée  »Donnez-leur du courage pour le lycée » (Dă-le curaj pentru liceu), un programme de soutien pour les étudiants ruraux qui étudient à l’école secondaire de Iasi et vivent à la résidence étudiante.
En 2024, tous les fonds récoltés par le biais de la Fondation Roi Baudouin serviront à développer ce programme.




Info Iași n° 66 – Mai/Juin 2023

  « Je continuerai à semer même si les autres piétinent nos récoltes »                                                                            Abbé Pierre
Nouvelles d’ici et d’ailleurs
Les mois de mai et juin ont été très chauds à Iasi : c’est agréable car cela annonce l’été, mais il est dur de travailler par de telles chaleurs ! Nous espérons qu’il y aura des pluies régulières cet été, notamment pour les productions agricoles du Belvédère et de Popesti, qui risquent de souffrir de la sécheresse si ce n’est pas le cas.

Le 12 mai nous avons fêté l’anniversaire de Gelu, directeur de la fondation depuis ses débuts. Pour ses 50 ans, une surprise a été organisée par les membres de l’équipe en invitant d’ancien.nes compagne.ons à la communauté. Un moment fort en émotion pour Gelu, fier et reconnaissant pour tout le chemin parcouru par l’association et par tous.tes les compagne.ons. Le lendemain, c’était au tour de sa sœur, Dana, responsable du magasin de célébrer son anniversaire à la communauté.

Ces deux fêtes ont été l’occasion de beaucoup de joie et de réjouissances pour tout le monde et d’un grand barbecue dans la cour de la communauté de Iasi, musique, danse et retrouvailles furent le lot de ces deux belles soirées.

En mai, Romane, volontaire, est partie trois semaines à Satu Mare pour donner un coup de main en tant que chauffeuse, et notamment conduire la camionnette, car l’équipe était un peu réduite à cette période et avait besoin de relais. Cela a été une belle expérience pour elle, qui connaissait déjà cette communauté, y ayant déjà passé une semaine avec un compagnon de Iasi. Yamina y a également passé 10 jours en juin, accompagnée de George compagnon à Popesti. Le séjour prévu était d’une semaine, mais ça leur a tellement plu que le binôme a décidé de prolonger !

En effet, le contact avec les jeunes de Emmaüs Satu Mare a beaucoup plu à Yamina ainsi que le fait de changer d’air et de revenir un peu plus reposée pour finir son service civique à Emmaüs Iasi. 
Photo 1 : anniversaire de Gelu
Photos 2 et 3 : anniversaire de Dana

 L’équipe évolue
Romane, volontaire en service civique depuis juin 2022, a terminé son contrat en juin 2023. Durant cette année de volontariat, elle s’est beaucoup investie dans les maraudes, lors des distributions de nourriture pour les familles ukrainiennes et au magasin de Iasi, où le contact avec les client.es lui a beaucoup plu. Avant de partir, elle a réalisé des cadres photos pour Iasi, Popesti et le Belvédère. Autant de souvenirs des bons moments passés ensemble ! Elle est ensuite partie en train direction Brasov (ville du Sud de la Transylvanie), pour continuer à visiter la Roumanie, et s’est ensuite arrêtée dans quelques autres villes européennes avant de rentrer en France. Bonne continuation dans tes études et tes projets et à une prochaine, Romane !

Romane et Simona
Projets et partenariats en développement
Nous avons déposé en mai dans le cadre l’appel à projet În Stare de Bine un projet d’ouverture de centre de jour à destination des personnes sans-abri de la ville de Iasi, nommé “Permis pentru mai bine”. Financé par Kaufland, le programme Campus est administré par la Fondation pour le Développement de la Société Civile (FDSC), qui a validé notre projet à hauteur de 60 000 €. Celui-ci se déroulera sur une période de 10 mois (01/07/2023-30/04/2024), et aura pour but de proposer des services sociaux à une centaine de personnes sans-abri, dont : 

– douches (du lundi au vendredi, 30 personnes par jour)
– machines à laver (du lundi au vendredi, 20 personnes par jour)
– coiffure et rasage (le vendredi, 30 personnes par jour)Les bénéficiaires pourront également recevoir chaussures, vêtements et repas, ainsi qu’un soutien administratif pour : 
– l’obtention de documents ou copies de documents (carte d’identité, diplômes),
– la réalisation de dossiers (droits à la retraite, indemnisation pour personnes en situation de handicap, logements sociaux).

Une aide sera également apportée en niveau des besoins pour l’accès aux services médicaux primaires et de spécialité, ainsi que dans la recherche et le maintien d’un travail. Un programme éducatif (maladies infectieuses,trafic d’être humains, etc.) est aussi prévu.

Pour cela, une équipe de quatre personnes a été recrutée, dont une personne sans-abri pour le ménage et un bénéficiaire d’Emmaüs qui avait déjà travaillé au centre de nuit et qui se révélait doué pour cela. Nous sommes ravi.es que ce programme nous permette d’inclure les bénéficiaires d’une autre manière, en leur permettant d’avoir un travail et une certaine stabilité.

Côté partenariats, nous sommes heureux.ses de constater que ceux-ci se développent. Par le biais de la banque d’aliments de Iasi, nous avons pu récupérer un camion entier de plantes et arbres en pots du magasin de jardin et bricolage Leroy Merlin, que nous avons utilisé pour aménager la cour du magasin, projet que nous avions depuis un certain temps. De manière générale, la banque d’aliments de Iasi reste d’une grande aide au quotidien, pour la consommation de produits frais ou l’élaboration de conserves pour plus tard. La banque d’aliments de Roman nous permet également de compléter les repas d’une autre manière. Le fonctionnement des deux banques d’aliments se complète en effet assez bien : aux apports très réguliers de fruits et légumes (Iasi) s’ajoutent de manière plus ponctuelle les produits laitiers en très grande quantité (Roman), ce qui nous permet aussi d’aider les familles ukrainiennes.

Les partenariats se développent également à l’étranger : nous avons reçu en juin un camion des groupes Emmaüs d’Occitanie (Sud de la France). Nous continuons bien sûr à recevoir les camions de partenaires de longue date, comme Roanne (France) ou Sonsbeck (Allemagne). Quant à la communauté de Sion (Suisse), qui nous envoie presque un camion par mois, les compagnes et compagnons de Iasi sont toujours impliqué.es dans la préparation de la marchandise, et sélectionnent avec soin ce qui va être envoyé. En juin, Vasile et Iulian sont rentrés de trois mois de stage à Sion, et Nicoleta et Daniel ont pris leur place. Ce binôme y restera jusqu’en septembre. 


Photo 1 : projet Permis pentru mai bine
Photos 2 et 3 : partenariat Leroy merlin

Des nouvelles de Popesti
A Popesti, les cultures sont en pleine forme : tomates, aubergines, oignons, herbes aromatiques… plusieurs truies ont mis bas et nous avons de beaux petits porcelets, ainsi que des lapereaux et des poussins.


Photo 1: repiquage de pieds de tomates à Popesti
Photos 2 et 3 : arrosage et irrigation

Des nouvelles du Belvédère
Nous profitons de cette newsletter pour faire le point sur le Belvédère : le projet, son développement, ses récentes constructions, le maraîchage, les compagne.ons qui y travaillent ou encore les animaux sur place.
 Le projet
A terme, l’objectif du Belvédère est de devenir une ferme socio-pédagogique respectueuse de l’environnement. Nous aimerions y construire une dizaine de logements sociaux mis à disposition pour des familles issues de la rue, en leur proposant de travailler sur place. Cela leur permettrait d’économiser de l’argent afin de pouvoir obtenir un logement permanent lorsqu’elles voudront déménager en ville. De plus, la halle construite il y a quelques années servirait également de nouveau magasin et permettrait d’y vendre non seulement des meubles, mais aussi le surplus de production de fruits et légumes.  
Les changements récents 
Depuis quelques mois, de gros changements se sont opérés au Belvédère, changements qui ont eu, où qui vont avoir un impact conséquent sur la vie de Costel et Viorel, compagnons qui vivent là-bas à l’année, mais aussi sur la production agricole.

Le premier changement notoire est l’électricité. Auparavant, l’ensemble de l’alimentation en électricité du lieu se faisait par le biais d’un générateur : une charge financière conséquente, surtout durant l’hiver, compte tenu de la hausse du prix de l’essence. Désormais, le Belvédère est entièrement alimenté grâce à des panneaux photovoltaïques, ce qui change considérablement la vie de Viorel et Costel, qui disposent ainsi d’une source d’énergie permanente. Ce choix d’électricité verte s’inscrit toujours dans la démarche de créer un lieu respectueux de l’environnement. 

Le second changement important est venu en réponse à un problème persistant et qui n’allait que s’accentuer dans les années à venir : l’accès à l’eau. En effet, il n’y a pas l’eau courante au Belvédère, ce qui rend difficile l’arrosage des cultures, pourtant primordial durant les périodes de fortes chaleurs. Ces dernières, qui ne font d’ailleurs que s’accentuer, aboutissent à des semaines de sécheresses, très néfastes à nos productions. Bien que la pluie s’invite parfois sur les hauteurs du Belvédère, le vent constant assèche très rapidement nos terres. Alors, pour remédier à ce problème, un forage de 60 mètres a récemment été fait pour la construction d’un puits, idéalement situé entre la halle et les cultures. Plus besoin de s’approvisionner dans un lac voisin, situé à quelques centaines de mètres, l’eau sera désormais à portée de main, un gain de temps considérable, qui, nous l’espérons, se répercutera sur des rendements plus importants ! 

Le maraîchage
Comme expliqué précédemment, la production de fruits et légumes a pour objectif de subvenir aux besoins de la communauté, et le surplus pourra ensuite être vendu à des particuliers. Actuellement, pommes de terres, salades, tomates, oignons, poivrons, aubergines, plantes aromatiques, concombre, brocolis, petit pois, haricots, pastèques, melons, luzernes ou encore maïs ont été semés et plantés sur une surface d’environ 5000m2. Une serre de 150 m2 a également été achetée et facilitera les semis pour l’année prochaine.

En ce qui concerne le verger, il commence doucement à porter ses fruits. L’hiver qui s’est prolongé et les fortes intempéries ont eu raison d’un certain nombre d’arbustes, mais les premiers fruits commencent à apparaître. Quant aux arbustes trop atteints, ils seront bientôt remplacés. 

Les équipes
Ces derniers temps, d’importants changements en termes d’organisation se sont opérés pour faire face aux chaleurs et à la quantité de travail. Désormais, 2 équipes se rendent quasi quotidiennement au Belvédère. La première équipe, composé de Leïla, Léa (stagiaire), Ioana (compagne), Valentin (compagnon), Yamina (volontaire) et Romane (volontaire) commence la journée à 6h et la termine vers 14h, ce qui permet d’éviter le travail dans les champs, sous la chaleur. En effet, cette équipe est davantage chargée de la production agricole, alors que la seconde équipe, débutant à 8h, est dépêchée sur le bricolage et les différentes constructions, dont nous parlerons ensuite. Cette dernière est composée de Florin (responsable), Dan (menuisier), Petrica (compagnon) et Bastien (volontaire). Beat, venant de Popesti, vient aussi régulièrement nous donner un coup de main au niveau de la partie maraîchage. Chacun.e des compagne.ons trouve sa place dans cette organisation et apprend ou partage ses connaissances dans différents domaines : agriculture, soudure, charpente ou encore menuiserie. Petrica est d’une grande aide pour la soudure, Ioana et Viorel pour l’agriculture, Valentin et Costel pour le bricolage. Ces équipes ne sont pas totalement fixes et d’autres compagne.ons viennent parfois se greffer aux équipes en fonction de la quantité de travail et de leurs disponibilités. 

 Les animaux
De nouveaux arrivants ont fait leur apparition au Belvédère : une trentaine de poussins et canetons vont pouvoir fournir des œufs pour la communauté. Il y a quelques mois, des lapins sont arrivés sur place. A terme, vaches et cochons venant de Popesti seront aussi au Belvédère. Cela ajoute beaucoup de travail pour Viorel et Costel qui sont chargés de s’en occuper quotidiennement, mais qui le font avec beaucoup de rigueur et de sérieux. 

 Les nouvelles constructions
Le Belvédère évolue sans cesse aussi en termes d’infrastructure. A la caravane, permettant d’accueillir une personne en plus l’été, aux toilettes sèches et à la douche solaire, s’ajoute désormais une chambre technique, accolée à la halle, qui a été terminée à la fin de l’hiver pour stocker le générateur de secours. Une table de camping couverte en bois, réalisée pendant l’hiver, sera aussi bientôt installée à l’extérieur. Enfin, pour abriter poules et canards, un poulailler fixe a été terminé, ainsi qu’un poulailler mobile, qui sera déplaçable entre les arbres fruitiers. Florin, compagne.ons et volontaires participent tous.tes activement à ces constructions, qui contribuent au bon développement du Belvédère !
Photo 1 : pondoirs réalisés à partir de pneus retournés puis peints
Photo 2 : construction du poulailler mobile
Photo 3 : les petits canards !
Photo 4 : le poulailler mobile terminé
Photo 5 : poulailler mobile en construction

Photo 1: Haricot
Photo 2 : Ioana (compagne) au désherbage des oignons
Photo 3 : Désherbage des oignons (Ioana a du renfort)
Photo 4 : Arrosage matinal à l’arrosoir
Photo 5 : Pied de tomate


Photo 1 : Forage de 60 m
Photo 2 : Arrivée d’eau à proximité des cultures !!
Photo 3 : Chambre technique pour la pompe servant aussi de cave
Photo 4 : Table de pique-nique en bois
Photo 5 : Viorel (compagnon habitant à l’année au Belvédère) dans la chambre technique




Info Iasi n°65 – Avril 2023

« Ayons le courage de regarder avec un œil le mal épouvantable du monde, mais gardons l’autre œil ouvert pour contempler le reste. »Abbé Pierre, La force des infiniments petits »

Nouvelles d’ici et d’ailleurs

Au début du mois d’avril, de grosses chutes de neige se sont abattues sur Iasi. Si les phénomènes de changements radicaux de températures sont plutôt fréquents durant cette période, cette quantité de neige était inédite et a surpris tout le monde. En effet, pendant plus de 2 jours la neige s’est invitée sur la ville et ses alentours. Cela a eu pour conséquence de retarder fortement les semis qui étaient prévus au Belvédère, mais aussi de priver d’électricité Popesti pendant quelques heures. Au Belvédère, nous avons dû déneiger les panneaux photovoltaïques plusieurs fois par jour pour avoir de l’électricité.

Dans le cadre d’une collecte de dons, une petite école française localisée à Chailland, en Mayenne (53) s’est mobilisée pour récolter de l’argent pour le Belvédère. Cet argent servira notamment pour remplacer les arbres n’ayant pas survécu à l’hiver. Une visioconférence a même été organisée, en direct du Belvédère, entre Florin, Bastien et les jeunes écolier.es pour que ces dernier.es découvrent l’association, la Roumanie et le travail effectué au Belvédère. 
Un grand merci à l’école Sacré-Coeur et à l’équipe éducative pour leur mobilisation !
Une très bonne nouvelle pour Emmaüs Iasi qui va permettre de continuer son action auprès des sans-abris : après un entretien avec le maire, Gelu a obtenu le droit de disposer de Baia Publica toute l’année. Cela va permettre d’ouvrir le centre en journée pour que les plus démuni.es puissent y prendre une douche, bénéficier de séances de coiffures, mais aussi reçevoir de l’aide pour toutes démarches administratives ! Pour le moment, Petrica et Iulian continuent de faire des permanences de nuit, jusqu’à ce que le temps s’améliore, mais aussi jusqu’à ce que 2 nouveaux.lles assistant.e.s sociales soient recruté.es pour s’occuper de ce projet.

Image 1, 2 et 3: Les chutes de neige au Belvédère et à Popesti.
Image 4: Iulian et Petrica à « Baia Publica »
Image 5: Gelu, Simona et Mihai Chirica, maire de Iasi

Fêtes de Pâques à la communauté et auprès des plus démuni.es
Cette année, les fêtes de la Pâques orthodoxe se sont déroulées à Emmaüs du samedi 15 au mardi 18 avril. Sur cette période, comme pour Noël, les responsables se sont organisé.es pour ne pas laisser les compagne.ons seul.es sur cette période de fête, en journée comme en soirée. Ainsi, le samedi c’est Florin et Petrica qui sont venus, notamment pour cuisiner le repas de fête, avec des œufs peints comme le veut la tradition en Roumanie.
Le soir, Loredana, Dana et Gelu se sont rendu.es avec des compagne.ons au centre de nuit Baia Publica pour apporter le repas habituel mais avec en plus des petits présents de Pâques ! Des paquets avaient été préparés, avec fruit, jus de fruit, dentifrice, cozonac (gâteau traditionnel) et œufs peints. Plus tard, compagne.ons et responsables ont passé du temps ensemble, avec Léa et Romane, volontaires,  qui sont venues les rejoindre. Elles ont pu découvrir des traditions, comme d’allumer des bougies tou.te.s ensemble à l’église, ou casser son œuf avec l’œuf du/de la voisin.e en les tapant l’un contre l’autre en rappelant la résurrection de Jésus. Cela est tellement différent de ce qu’elles connaissent de Pâques en France !
Quelques personnes sont aussi passées à Baia Publica après l’église, pour saluer les personnes hébergées en ce moment important. De retour à la communauté, ils/elles ont ensuite partagé un bon repas. Le lendemain, Dana et Simona ont proposé une sortie à Popesti. Une occasion de passer un autre bon repas ensemble, et de partager des moments joyeux.

Pour Pâques, Gelu, Loredana, Léa, Bastien et Florin (compagnon) se sont rendu.e.s dans les centres pour personne en situation de handicap située à Cozmesti et Popricani afin d’y distribuer des cadeaux. Ces derniers, contenant produits d’hygiène, friandises ou encore des fruits, sont toujours très appréciés là-bas, ce qui a valu à l’équipe un accueil très chaleureux. 

Image 1:  Elena, Matei, Ionica, Florina, Ciprian, Dana, Marian et Loredana aux célébrations de Pâques
Image 2: Repas à Popesti
Image 3: Gelu et Ionica distribuant les repas à Baia Publica
Image 5, 6, 7: Distribution de cadeaux aux centres de Cozmesti et Popricani.

Campagne de collecte de Pâques 

A l’occasion de la période de Pâques, la banque d’aliments de Roman, en partenariat avec Lidl, nous a permis de nous rendre du 3 au 23 avril au Lidl du quartier de Galata de Iasi, pour récolter des dons alimentaires et d’hygiène non périssables, achetés par les client.es voulant faire preuve de solidarité. Chaque après-midi, nous avons également distribué des flyers à propos de notre campagne, afin d’encourager les client.es à donner. C’était ainsi le même fonctionnement que pour la campagne de Noël, les périodes de fêtes étant plus propices au don pour les personnes dans le besoin. Notre campagne est toujours à destination des personnes sans-abri, des personnes en situation de handicap vivant en centre, des ancien.nes compagne.ons et des compagne.ons actuel.les de notre communauté, puisque cela soulage nos dépenses pour l’alimentation. Cette fois-ci, deux étudiantes bénévoles de la précédente campagne ont répondu à notre appel pour la distribution de flyers. De plus, Ionica, compagnon, s’est investi chaque jour et a pris son rôle très à cœur. Les volontaires ont aussi assuré de nombreux après-midi, ainsi que Iulian, un autre compagnon, sur le début de la campagne. Finalement, cette campagne a permis de récolter 235 kg de dons, bien moins que pour Noël où nous avons obtenu 1 032 kg, mais cela peut s’expliquer notamment par le fait qu’il y avait deux magasins partenaires la dernière fois.

Solidarité pour le peuple ukrainien
Nous continuons à distribuer des paquets alimentaires aux familles ukrainiennes réfugiées à Iasi, avec le soutien d’Emmaüs Europe, qui nous a permis de bénéficier d’une aide financière dans le cadre du fond de solidarité Ukraine. Chaque semaine, une vingtaine de familles se déplace jusqu’à la fondation, où des paquets ont été préparés par les compage.ons, les volontaires et les salarié.es. Fruits, légumes, œufs, viande, produits laitiers sont ainsi distribués, aidant ces familles qui ont peu ou pas de revenu en Roumanie, si ce n’est une aide de l’Etat assez réduite.

Image 1 et 2: Leïla, Romane, Bernard et Jean-Marc préparant les paquets alimentaires.

Des nouvelles de Popesti et du Belvédère
Tout au long de ce mois d’avril, le Belvédère a accueilli une ribambelle de poussins et même des canetons ! Bien installés sous une lampe chauffante, nourris et abreuvés par les compagne.ons et les volontaires, ils sont déjà en voie de devenir de beaux poulets ! Une couveuse d’une capacité de 60 œufs a aussi été installée, une première pour le Belvédère ! La première couvée n’a donné que 15 œufs sur 40 et la deuxième … on ne sait pas encore. Tous ces nouveaux arrivants grandissant bien vite, un projet de poulailler mobile est en train de s’élaborer, pour permettre aux poulets de prendre le grand air entre les arbres fruitiers du Belvédère. Les plans et la construction sont encore en réflexion, nous vous tenons au courant et vous en dirons plus au prochain numéro !

Mi-avril, tou.te.s les compagnons.nes de Iasi, ainsi que les membres de l’équipe encadrante, se sont retrouvé.es à Popesti pour une journée festive et en profiter pour tuer et découper le cochon. Sous un beau soleil, qui n’arrivait cependant pas à faire fondre la neige tombée les jours précédents, ce qui a donné lieu à des batailles de boules de neiges endiablées et dans une bonne ambiance de musique et de danses, nous avons tué le cochon ainsi que deux lapins dont la viande profitera aux trois sites de la fondation, (Popesti, Belvédère, Iasi).

Nous avons de la visite !
Le temps de quelques semaines, trois compagnons français venant de différentes communautés de Rhônes-Alpes (Saint-André-Le-Gaz, Chambéry et Bourgoin-Jallieu) ont passé du temps à Iasi, pour découvrir et aider notre communauté. Gilles, Bernard et Jean-Marc ont tout de suite fait l’unanimité auprès des compagne.ons et des membres de l’équipe et se sont très vite intégrés, malgré la barrière de la langue. Vous pouvez retrouver leur témoignage dans le portrait du mois. 
Merci encore à eux pour leur investissement et leur gentillesse, et à bientôt ! 
Du côté de Popesti, c’est Beat Spahni, qui est arrivé, fin avril, pour y donner un coup de main pour quelques mois. Ayant connu Emmaüs Iasi grâce à son fils qui a grandement contribué à son développement, ce jeune retraité suisse est venu découvrir la communauté de l’intérieur, en travaillant et passant du temps avec les compagnons. Merci Beat et bienvenue à Emmaüs ! 

Image 1: Jean-Marc, Gilles et Bernard visitant le centre de Baia Publica.
Image 2: Beat à Popesti.

L’équipe évolue
Dans les premiers jours de ce mois d’avril, Léa, étudiante en agronomie avec une spécialité agro-écologie, est venue rejoindre la fondation et plus particulièrement le Belvédère pour y effectuer son stage de fin d’études pour une durée de 6 mois.
Le Belvédère recherchait un ou une agronome pour accompagner la production agricole et c’est ce rôle que Léa occupe à présent, ainsi que celui de conseillère et d’aide aux pratiques agricoles écologiques, vers lesquelles tend le Belvédère, tout comme à l’autosuffisance alimentaire de la communauté.

Portrait du mois

Ce mois-ci, Yamina a interrogé Gilles, Bernard et Jean-Marc, compagnons en Rhône-Alpes (France), en échange de quelques semaines à Iasi. Venez découvrir leur témoignage ici




Info Iași n°60 – Novembre 2022

 « Toi qui souffres, qui que tu sois, entre, dors, mange, reprends espoir, ici on t’aime. »Appel de l’abbé Pierre du 1er février 1954, pour inviter les sans-abri au “centre fraternel de dépannage” au coeur de l’hiver
 
Des nouvelles d’ici et d’ailleurs : Popesti et Iasi
Nous avons la tristesse de vous apprendre le décès de Pavel, ex-compagnon de Popesti. Après de nombreuses années passées à Emmaüs, il vivait depuis quelques temps dans le village de Popesti, mais hors de la communauté, et nous avons toujours gardé un lien avec lui pour le soutenir en cas de besoin. Il s’est éteint le 23 novembre et a été enterré le 25. Un moment émouvant pour toute la communauté, qui s’est rendue à l’église et au cimetière.Deux nouvelles plus réjouissantes : nous avons la joie de vous annoncer la naissance de Iosif Cristian, fils de Mihaela et Catalin, anciens compagnons d’Emmaüs Iasi. Leur fille Eva, 5 ans, est donc devenue grande sœur et en est très fière !Monica et Ciprian sont également ravis d’accueillir leur premier enfant, Ianis Andrei.Nous profitons également de cette newsletter pour vous partager quelques oeuvres de Vasile, compagnon passionné de voitures et camions en tout genre, et qui a un véritable talent pour le dessin.Enfin, quelques nouvelles des activités mises en place pour les compagnes et compagnons le lundi après-midi par les volontaires, Bastien, Romane et Yamina : un après-midi promenade en forêt, qui s’est terminé par une partie de football très appréciée par tout le monde, et un après-midi au jardin botanique de Iasi.I
mage 1: Dana en train de déjà faire visiter le magasin au petit Ianis
Image 2: 
Image 3: Vasile et son dessin du Belvédère
Image 4: Ionică, Hélena, Yamina, Romane, Ionuț, Matéi, Alex et Bastien après une bonne partie de football
Image 5: Patrick, Yamina, Ionică et Ionuț au jardin botanique.

Des nouvelles des maraudes et du programme Solidarité sans frontières
Le programme de maraude continue en ce mois de novembre, en partenariat avec la mairie, et plus récemment avec les étudiant.e.s en médecine membres de l’AMSFI et de l’EMSA, associations étudiantes francophones et anglophones. Le centre de nuit “Baia Publica – Bains Publics” a ouvert mi-novembre, pour les personnes sans-abri. Dès lors, nous nous sommes rendu.e.s chaque jour au centre, la plupart des bénéficiaires s’y trouvant et de manière plus occasionnelle dans la rue.
Les transports jusqu’en Ukraine ont toujours lieu, à raison de une à deux fois par semaine, et se composent de fruits et légumes frais, ainsi que de couvertures et de vêtements chauds. Nous nous rendons tour à tour dans la ville de Tchernivtsi, où se trouvent l’association Maini de Mila, qui se rend ensuite dans les zones dévastées et l’association Ukrayina Yedina, qui gère un centre accueillant près de 300 de personnes, et dans la commune de Camenca, qui accueille plusieurs centaines de familles déplacées. Cela représente plus de 12 000 personnes aidées chaque semaine, et près de 80 tonnes de marchandise ! Un grand merci à tous et toutes pour l’aide apportée qui permet cette belle solidarité. 
Pour les roumanophones qui le souhaitent, il est possible de retrouver l’intervention de Simona, psychologue, qui a été invitée pour une émission de 50 minutes par la chaîne de télévision régionale TVR Iasi. Elle y parle des activités sociales et économiques de la fondation : maraudes, soutien aux familles vulnérables, accueil des compagnes et compagnons en communauté, magasin de seconde-main et agriculture.

Image 1: le centre d’accueil « Baia publica »
Image 2: Ionuț et Dumutru
Image 3: Constantine et Petrică
Image 4: les provisions pour l’Ukraine

Des nouvelles de Popesti et du Belvédère
Anne-Lise est venue poser ses valises à Emmaüs en ce début novembre, directement à Popesti où elle a prévu de rester jusqu’en avril. C’est la 5e année que cette Suissesse, qui vit en Grèce, vient loger et travailler dans la communauté pendant les mois d’hiver. Elle s’est rapidement mise à la préparation de son atelier tissage. Cette année, ce ne sont pas une compagne mais bien quatre compagnes et compagnon qui se retrouvent dans l’atelier presque chaque jour, afin de confectionner des tissus qui seront ensuite travaillés pour faire des vêtements, pochettes, serviettes, foulards ou autres articles qui pourront être vendus. Cette activité apporte beaucoup de compétences que leur enseigne Anne-Lise : la patience, la rigueur dans le travail, la ponctualité pour les horaires de l’atelier, la concentration, et bien sûr la technique du tissage en elle-même ! Cela favorise aussi les liens entre ces quatre compagne.ons, autour d’Anne-Lise qui accompagne au quotidien cette petite équipe.
Côté légumes, tout ce qui a été produit à Emmaüs a été consommé dès la récolte ou transformé pour être utilisé plus tard, ainsi que les légumes provenant de la banque d’aliments. Récemment, les choux du jardin de Popesti ont été récoltés et mis en saumure, comme ça a été le cas durant l’été pour les piments (au vinaigre) et les cornichons. Des bocaux de zarzavat (légumes râpés en conserve, qui servent de base pour la soupe) ont également été préparés au Belvédère, ainsi que des bocaux de coulis de tomates.
Les travaux avancent au Belvédère : un espace compost a été matérialisé, des travaux de soudure et montage de meubles sont en cours et le tri des vêtements pour l’Ukraine nécessite toujours de la main d’œuvre. Les panneaux photovoltaïques financés par le fonds de solidarité d’Emmaüs Europe sont actuellement réservés auprès du fournisseur, mais nous attendons le raccordement au réseau pour les réceptionner et les installer, et ainsi alimenter le bâtiment en électricité.
Image 1: Anne-Lise
Image 2 et 3: Vasile et Nicoleta en train de tisser
Image 4: Ciurliță et la récolte de choux

Collectif Roumanie à Châlon-sur-Saône
Loredana, Gelu et Leïla se sont rendu.e.s au Collectif Roumanie, moment important pour les groupes roumains et leurs partenaires, afin d’échanger sur la réalité des différents groupes, projets réalisés, en cours ou à venir, solidarité et partage d’expérience. La petite équipe a atterri à Paris, et a passé la journée à arpenter les rues de la capitale, à pied ou en métro. Il s’agissait d’une première pour Loredana, qui n’avait jamais été en France… Une journée bien appréciée, bien qu’elle ait trouvé que la Tour Eiffel n’était finalement pas si impressionnante que ça ! Un passage à Emmaüs Pantin a permis de passer un peu de temps avec Teodora, première compagne d’Emmaüs Iasi désormais installée à Paris, ainsi qu’avec Madame Anne, grande dame ayant beaucoup contribué à la création d’Emmaüs Iasi, et à 91 ans, toujours active à Emmaüs Pantin.Le collectif Roumanie, qui s’est déroulé à Châlon-Sur-Saône (Est de la France) durant deux jours, a été l’occasion de retrouver les autres groupes roumains (Satu Mare et Târgu Jiu), des Emmaüs de France et Suisse, partenaires de longues dates ou nouveaux venus, ainsi que des membres des secrétariats d’Emmaüs Europe et International. Les échanges ont notamment porté sur la difficulté pour les groupes roumains de recevoir des camions de marchandises d’Europe de l’Ouest, dont les groupes restent encore très dépendants : baisse de la qualité et de la quantité de donations en Europe de l’Ouest (et ainsi moins de transports solidaires), hausse du prix du carburant et donc du coût du transport (+30 % en un an), renvoi de certains camions de marchandises lors du contrôle à la frontière roumaine (marchandise considérée comme déchet et non comme seconde-main), etc.Les visites organisées au magasin de bric-à-brac d’Emmaüs Châlon à la déchèterie partenaire d’Emmaüs Châlon ont été appréciées, ainsi que les repas servis par l’accueillante équipe de bénévoles et la soirée portugaise.Après le collectif, Loredana, Gelu et Leïla se sont rendu.e.s à la communauté d’Emmaüs Sion. Ces quelques jours ont permis de retrouver l’équipe de Sion, ainsi que Daniel et Milica, compagne.ons de Iasi en stage de 3 mois à Sion et de participer aux activités au magasin ou à la banque d’aliments, mais également de partager des repas chaleureux, tant à la communauté avec les compagnes et compagnons qu’avec la famille de Vincent, responsable adjoint des solidarités à Sion, très en lien avec Iasi, ainsi que des visites en ville et alentours.L’avion retour étant à Turin (Italie) le samedi soir, ça a été l’occasion de passer une journée en compagnie de Vincent dans de nouveaux paysages. Un très beau séjour, qui a fait traverser trois pays en une semaine !
Image 1: Gelu, Leïla et Loredana en touriste à Paris
Image 2: Réunion entre les différents groupes Emmaüs à Châlon-sur-Saône

Portrait du mois

Sammy était volontaire à Emmaüs l’année dernière. Toujours en Roumanie aujourd’hui, nous en avons profité pour l’interviewer car nous n’avions pas eu le temps de le faire à son départ. Il a ainsi eu le temps de prendre du recul sur cette année intense et nous livre son récit 
ici, en format intitulé “petites histoires”…




Info Iași n°56 – Juillet/Août 2022


La responsabilité de chacun implique deux actes : vouloir savoir et oser dire.” Abbé Pierre
Voici une newsletter spéciale été qui condense les informations de notre communauté sur ces deux mois. En effet nous étions peu disponibles sur cette période et avons donc pris du retard dans notre communication.
Nous reviendrons en septembre pour une newsletter mensuelle. Bonne lecture !

Des nouvelles d’ici et d’ailleurs : Ukraine et maraudes
Nous avons présenté un programme de maraude à la mairie de Iasi, qui a accepté de le financer sur la période mi-juillet-mi-novembre. Nommé “Oameni pentru Oameni” (Les Uns pour les Autres), le projet mobilise une petite équipe constituée de responsables, volontaires et compagnons, qui se rendent quotidiennement dans la rue. Le trajet est fixe, nous avons des points de rendez-vous qui sont à peu près ceux des maraudes d’hiver. Le but est de leur apporter un repas chaque jour, ainsi que des vêtements chaque semaine, mais aussi de créer du lien afin de mieux connaître leur situation, leurs besoins et les aider pour leurs documents, notamment les cartes d’identité qui doivent être renouvelées chaque année pour les personnes sans domicile fixe. Nous tentons aussi de combler des demandes plus spécifiques, en produit d’hygiène essentiellement. Le nombre de nouvelles personnes a augmenté au fil des jours, nous contraignant à devoir proposer à certaines personnes le repas seulement un jour sur deux.

 Nous continuons aussi à nous rendre en Ukraine pour apporter nourriture et matériel à plusieurs associations de la ville de Tchernivtsi. Ces trajets sont financés par l’association américaine Mercy Corps. Nous nous sommes engagés à réaliser 40 transports jusqu’en novembre, soit deux par semaine. Ces transports solidaires impliquent au minimum deux personnes à chaque fois, ainsi que tout le tri des marchandises en amont et le chargement des véhicules. Les passages de douane sont plus ou moins rapides, en fonction du nombre de personnes souhaitant passer la frontière et des exigences de l’administration quant aux marchandises, exigences qui semblent évoluer à chaque fois… mais nous sommes toujours arrivés à bon port ! Les liens avec les associations bénéficiaires sont toujours aussi forts, et nous nous efforçons de communiquer au mieux, autant avec elles qu’avec les groupes Emmaüs qui envoient la marchandise. Si vous souhaitez vous aussi, vous impliquer dans ce programme d’une manière ou d’une autre, faites-nous signe !



Des nouvelles du Belvédère
Au Belvédère et comme partout cette année, la sécheresse a sévi mais n’a pas découragé notre équipe. Le travail agricole continue : récolte des courgettes, tomates, framboises, poivrons, aubergines et haricots verts (et équeutage !), arrosages fréquents, grâce au point d’eau situé à proximité, ainsi que cuisine de toute cette production.Nous avons aussi trié une grande quantité de sacs entreposés au Belvédère et provenant de camions envoyés par les groupes Emmaüs d’Europe de l’Ouest pour l’Ukraine. Il fallait séparer couvertures, vêtements d’enfants et d’adultes, jouets, chaussures, valises… différentes équipes se sont relayées pour cette tâche prenante, qui était aussi l’occasion pour les compagnons d’acquérir des compétences en termes de tri de vêtements et de capacité de différenciation par exemple, ce qui apporte une bonne estime de soi-même !


On a de la visite
Au début du mois de juillet, 6 compagne.ons et responsables d’Emmaüs EM-RA (Emmaüs Rhônes Alpes) sont venu.es nous rendre visite une semaine. Issu.es des communautés de Grenoble, Chambéry, Tarare et Saint-André-Le-Gaz, ils/elles ont ainsi fait le déplacement jusqu’à Iasi pour découvrir notre communauté, mais aussi voir notre engagement auprès des populations déplacées d’Ukraine. C’est ainsi qu’ils/elles ont visité Popesti, le Belvédère, le magasin ainsi que la communauté de Iasi, en partageant à chaque fois des moments avec les compagne.ons et responsables présent.es. Ils/elles ont aussi été voir le centre de transit pour les ukrainien.nes à la gare de Iasi, géré par le Service Volontaire d’Ambulance et sont également allés jusqu’à Siret, point de frontière situé à 160 km de Iasi. Ils/elles ont ainsi rencontré les associations qui y sont présentes et qui accompagnent les arrivant.es, et ont discuté de leurs besoins, afin de réfléchir à la manière dont leurs groupes Emmaüs pouvaient potentiellement les aider. Ils/elles ont aussi vu ce dont nous avions besoin ici à Emmaüs Iași.

 Nous avons fini cette semaine en leur proposant, comme à notre habitude, un bon barbecue!Deux semaines plus tard, et pendant 15 jours, c’est un groupe de 4 chef.fes Scouts français.es qui sont venu.es nous rendre visite et nous donner un bon coup de main. Ils/elles ont passé une semaine au Belvédère, où ils/elles ont participé à toutes les activités avec l’équipe d’Emmaüs. Fumage de saucissons, déchargement d’un camion, tri de vêtements,… et arrosage fastidieux du jardin à la nuit tombée. Cela a bien tenu compagnie à Costel, qui vit continuellement au Belvédère, et qui partageait leurs veillées. Ils/elles ont ensuite enchainé avec 4 jours à Popesti, où ils/elles se sont senti.es très bien accueilli.es, avant de revenir à la fin de semaine au Belvédère. C’était l’occasion de peindre une belle fresque dans le conteneur présent sur place. Nous avons fini par une soirée pizza-danses afin de leur dire au revoir dans de bonnes conditions.Ils/elles sont dans notre portrait du mois à découvrir ci-dessous.

Vacances à Pojorâta !
Après un été bien rempli et une équipe fatiguée, arrivent enfin les vacances des compagnons bien méritées. C’est ainsi que notre équipe s’est rendue fin août à Pojorâta, à 3h de Iasi, dans les Carpates, où nous avons l’habitude d’aller depuis plusieurs années. On  y trouve une maison et des chalets prêts à accueillir notre groupe de 20 personnes. Au programme beaucoup de repos, des promenades en montagne, des visites de monastères, des jeux de société, et les traditionnelles soirées dansantes auprès du feu de camp. Petite nouveauté : activité yoga ou sport proposée chaque matin par les volontaires. Cette semaine était l’occasion de s’aérer l’esprit dans des paysages magnifiques et aussi renforcer les liens entre tous les membres. Malheureusement, toute l’équipe salariée ne pouvait être présente, nos magasins à Iasi et Popesti étant prévus de rester ouverts.

Portrait du mois
Ce mois-ci, rencontre avec 4 scouts de France venus nous prêter main forte pour deux semaines!
Cliquez ici




Aide d’Emmaus Iasi pour les Ukrainiens

Nos amis roumains (Emmaus Iasi) en qui nous avons confiance, s’organisent pour aider les Ukrainiens alors qu’eux-mêmes sont dans le dénuement.

Ils nous suggèrent de donner si possible les choses suivantes :

  • principalement de l’argent pour acheter le nécessaire sur place. Comme cela ils répondent directement aux besoins urgents sans frais de transport et avec disponibilité immédiate.

Nous espérons ainsi leur envoyer au moins 1000 €. Mergem aide des personnes actives sur le terrain. Iasi est à 160 km de la frontière ukrainienne et accueille déjà 7000 Ukrainiens.

Voici le compte de Mergem : BE48 4353 0294 5127

  • produits d’hygiène, gels et masques.
  • Chaussures jusqu’à la pointure 44 et chaussettes. Mergem a déjà envoyé 70 paires la semaine passée. 

Un camion d’Emmaüs avec vos dons partira de Lille le vendredi 11 mars.

Colis à déposer chez De Graeuwe au 30 rue Jean Gérard Eggericx à 1150 Woluwe-St-Pierre          

                           Le mardi soir de 17h à 21h

                           Le mercredi soir de 17h à 21h

                           Le jeudi matin de 9h à 11h 

Déjà un grand merci

Mergem asbl

Anne De Graeuwe

Tel 02 770 28 03 

GSM 0485 64 44 57




Info Iași n°42 Avril 2021

On ne doit pas se proposer des buts à atteindre mais une cause à servir.
Abbé Pierre, la force des infiniment petits.

Ce mois ci :

– Petit point sur notre situation
– Emmaüs en Europe
– Notre action dans la rue
– Des nouvelles de Popești et du Belvédère
– Au revoir et merci, David

Petit point sur notre situation

Le nombre de cas de contamination diminue à Iași, mais les restrictions restent présentes, et nous continuons à respecter tous les gestes barrières, tant au magasin qu’en livraison ou à la communauté. L’équipe salariée et les compagnons se vaccinent progressivement, et nous nous réjouissons tous du beau temps, qui réduit le stress lié à la crise sanitaire et nous aide un peu à oublier la situation. Nous avons tout de même hâte que tout cela s’améliore pour pouvoir être plus libres dans nos déplacements et accueillir nos ami.es de France, de Belgique, de Suisse et d’ailleurs !
En parlant de la Suisse, Alex et Ioana, nos deux compagnons partis en avril pour un échange de trois mois à la communauté Emmaüs de Sion, dans le canton du Valais, sont toujours aussi enchantés de leur expérience. Ils préparent activement le matériel qui sera ensuite envoyé à Iași par camion, à raison d’un transport par mois. Cette solidarité qui dure depuis 2014 est primordiale pour nous, autant pour la marchandise qui approvisionne le magasin que pour l’expérience que vivent les compagnons. Depuis le début de l’année 2021, quatre d’entre eux ont déjà pu partir en échange. Un immense merci à toute l’équipe de Sion pour son soutien toujours présent !

Emmaüs en Europe

Nous relayons ici la lettre d’information d’Emmaüs Europe, qui présente l’actualité du mouvement à l’échelle européenne (Emmaüs en Europe), relaie des informations internationales et met également en lumière un “pays Emmaüs” chaque mois… Ce mois-ci, l’Ukraine est à l’honneur. Vous pourrez notamment retrouver dans cette édition un rapport sur le mal logement en Europe, publié par la Fondation Abbé Pierre et FEANTSA, ainsi qu’une initiative citoyenne européenne « Pas de profit sur la pandémie« .

Notre action dans la rue

Les maraudes quotidiennes ont continué en avril, toujours avec distribution de nourriture, vêtements et aide administrative. Le centre d’urgence des bains publics mis à disposition par la mairie et géré par le Service Volontaire d’Ambulance, qui accueillait jusqu’à une cinquantaine de bénéficiaires chaque jour, a fermé ses portes le 12 avril, en raison de la météo devenue plus clémente. Nous nous attendions alors à un nombre plus important de bénéficiaires dans la rue, mais cela n’a pas été le cas : le beau temps est signe de la reprise des travaux agricoles et de construction, et il est plus simple pour les personnes sans-abri de trouver du travail à la journée, ce qui les conduit parfois hors de la ville de Iași. Nous avons donc continué nos tournées avec une trentaine de bénéficiaires chaque jour seulement.

Au revoir et merci, David

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de David Warichet, membre fondateur de l’association belge Mergem ASBL, qui s’investit dans de nombreux projets en Roumanie auprès des plus démunis, et qui nous soutient notamment sur notre programme de maraude et notre verger du Belvédère. Qui de mieux placé que ses amis les plus proches pour lui rendre hommage et lui témoigner toute notre gratitude ? Nous laissons la parole à Veronica,  Anne et Pascal.



Info Iași n°41 Mars 2021

Ce mois-ci :

  • Quelques nouvelles de Iași et d’ailleurs ! 
  • Nouvelles de Satu Mare : le temps met tout en lumière ! 
  • Notre action dans la rue
  • Bilan du Fond d’Urgence COVID19 d’Emmaüs International 
  • Portrait du mois

Quelques nouvelles de Iași et d’ailleurs !

Une nouvelle réjouissante en ce printemps encore froid bien que ensoleillé :
Ioana et Alex se sont fiancés ! 

Nos deux compagnons se connaissent depuis 3 ans, et comme dit Ioana, “c’est avec Botic que tout a commencé !” Botic, qui était le chien de la communauté à ce moment-là et qu’il fallait promener ! De promenades en discussions, Alex et Ioana se sont rapprochés, et Alex nous explique que “en discutant, nous avons découvert que nous avions beaucoup de choses en commun, et nous avons commencé à faire plus de choses ensemble, et doucement doucement…” “nous sommes tombés amoureux”, complète Ioana.
“Nous avons discuté sérieusement de nos projets de vie à long terme, et nous avons réalisé que nous voulions la même chose, continue Alex, j’ai dit – Ioana, crois-tu que nous sommes faits pour une vie ensemble ? – Elle a dit OUI !”
Et c’est ainsi qu’ils ont décidé il y a quelques semaines de se marier ! Une belle demande en mariage qui a ému tout le monde (que vous pouvez retrouver ici), et une cérémonie et une fête prévues pour l’été 2022. Entre temps, nos deux fiancés partiront pour un séjour de 3 mois à la communauté d’Emmaüs Sion en Suisse, afin de passer du temps à deux et de mettre de l’argent de côté pour leurs projets futurs.

Nous avons également le plaisir de vous annoncer la naissance d’Un Coup de Main d’Emmaüs Bucarest ! Le conseil d’administration est actuellement en lien avec la Direction de l’Assistance Sociale de Bucarest, et est dans l’attente de l’approbation du Conseil local pour disposer d’un bâtiment situé dans le secteur 4, près du centre. L’obtention de ce bâtiment permettrait de commencer une activité économique ou des ateliers, ainsi que de développer une action sociale. L’équipe est également en lien avec l’Ambassade de France, qui peut être un réel soutien pour ce projet. Nous souhaitons bon courage à Elena, présidente et co-fondatrice d’Un Coup de Main d’Emmaüs Bucarest, et vous tiendrons au courant des avancées du projet !

Du côté de Iași, nous avons été conviés, ainsi qu’une quinzaine d’autres associations oeuvrant auprès des personnes sans-abri et en situation précaire, à participer à une réunion avec les conseillers locaux de la municipalité de Iași, élus en septembre 2020. Cette nouvelle équipe semble prête à s’investir auprès des associations et à soutenir leurs actions sociales. La réunion a permis à chacun de présenter sa situation et ses attentes, et des solutions concrètes ont été évoquées. Nous espérons que cela donnera suite à une réelle coopération avec la mairie !

Nouvelles de Satu Mare : le temps met tout en lumière ! 

En 2019, la communauté Emmaüs de Satu Mare a fait l’acquisition d’un dépôt, puis, en 2020, du bâtiment adjacent. Celui-ci nous permet de disposer d’un lieu conséquent, afin d’avoir un espace de stockage organisé ainsi qu’un magasin de meubles spacieux et adapté à la vente de mobilier. Malheureusement un petit grain de sable assombrissait notre réjouissance d’avoir ce nouvel espace, “L’accès à l’électricité”. Après un an et demi de procédures, entretiens, rendez-vous, nous avons enfin été raccordés au réseau électrique !

Nos conditions de travail sur place ont donc radicalement évolué, et nous allons donc enfin pouvoir exploiter l’ensemble du potentiel qui nous est offert.
 

Notre action dans la rue

 Ce mois-ci, nous comptabilisons 26 jours de maraude, 1 238 repas partagés et 1506 vêtements distribués à plus de 130 personnes… Tout cela a pu se réaliser notamment grâce à :

  • la participation des étudiants de l’AMSFI, (association des étudiants francophones de médecine générale et dentaire de Iași), qui ont cuisiné des repas complets et préparé des paquets contenant masques et désinfectants pour les personnes sans-abri, et ce à raison d’une fois par semaine ;
  • l’investissement de la paroisse Talpalari, et entre autres le père Vladislav, qui finance chaque samedi 150 repas que nous distribuons dans la rue.

N’oublions pas non plus l’équipe du Service Volontaire d’Ambulance, qui gère le centre d’urgence des Bains Publics, ainsi que les Banques d’aliments (Roman et Iași) qui nous permettent de distribuer de la nourriture aux plus démunis.

Un autre aspect, et pas des moindres : l’investissement permanent d’étudiants en médecine dentaire, et notamment d’Inèsqui travaille avec nous depuis quelques années (nous avions réalisé son portrait en 2019), et qui réalise des soins dentaires gratuits pour les personnes sans-abri et les compagnons. Les coûts inhérents à ces interventions (radiographies notamment) sont pris en charge par l’association Mergem ASBL de Belgique, que nous remercions du fond du cœur !


Bilan du Fond d’Urgence COVID-19 d’Emmaüs International

La création d’un fonds d’urgence a été décidée en mars 2020 par le Comité Exécutif d’Emmaüs International, afin de soutenir les groupes en grande difficulté dans cette situation de pandémie. Ce fonds d’urgence a démontré une réelle solidarité internationale, car malgré la situation compliquée pour tous, de nombreux groupes se sont mobilisés pour abonder ce fonds, dont on estime qu’il a bénéficié à plus de 160 000 personnes dans le monde, via les actions menées par les groupes bénéficiaires.
Au bout de près de 7 mois de fonctionnement, le fonds d’urgence a pris fin, dans l’objectif d’agir maintenant dans la durée et non plus dans l’urgence. Vous pouvez trouver le bilan du fonds d’urgence sur le site d’Emmaüs International, ou en cliquant sur ce lien. Vous pouvez également visionner cette courte vidéo réalisée par Emmaüs International sur les différentes actions mises en place par les groupes à travers le monde, afin de répondre localement aux problèmes engendrés ou amplifiés par la pandémie.

Portrait du mois

 A l’occasion de la journée internationale dédiée aux femmes, Emmaüs International a souhaité rendre hommage à Lucie Coutaz, celle qui a travaillé pendant plus de 37 ans auprès de l’abbé Pierre et qui a œuvré considérablement pour le Mouvement Emmaüs. Nous vous invitons à retrouver sur le site internet d’Emmaüs International son témoignage à la jeunesse, rédigé en 1970, et toujours d’actualité.




Info Iași n°40 – Février 2021

     Ce mois-ci : 

  • Petit point sur notre situation
  • Rencontre avec Mme l’Ambassadrice de France en Roumanie
  • Forum de la jeunesse
  • Notre action dans la rue
  • L’équipe évolue

Petit point sur notre situation 

Au début du mois de février, nous avons eu une réunion avec les responsables ainsi que toutes les fondations et associations bénéficiaires de la Banque Locale d’Aliments de Roman (nous sommes une quinzaine de bénéficiaires actuellement), afin que chacun puisse présenter ses actions, ses besoins et ses attentes dans cette organisation. Le but est, à termes, de créer une banque d’aliments sur Iași. Ainsi, une coordinatrice est maintenant présente sur Iași, pour développer des partenariats et notamment travailler avec la mairie.
A Emmaüs, nous nous occupions jusqu’à maintenant de récupérer les donations et de les redistribuer, rôle qui a été transmis à une autre fondation de Iași. Nous continuons tout de même à recevoir des donations, mais sans gérer toute la logistique inhérente au rôle que nous assurions.

Dans le même temps, l’association Mai Bine, qui promeut entre autres une consommation locale et sans déchets, a initié un partenariat avec les magasins Méga Image de Iași, créant ainsi la première banque d’aliments de Iași. Nous sommes en lien avec Mai Bine depuis quelques années déjà, via le restaurant Cuib, qui cuisine bénévolement de la soupe dans le cadre de notre programme hivernal de maraude et qui souhaite développer son action sociale. L’équipe de Mai Bine nous a donc proposé de nous impliquer dans ce projet de banque d’aliments, et nous recevons ainsi plusieurs fois par semaine fruits, légumes, viande et produits laitiers dont la date d’expiration approche ou dont les emballages sont détériorés. 

Rencontre avec Mme l’Ambassadrice de France en Roumanie

Mardi 16 février, nous avons rencontré à l’Institut Français de Iași Mme. Laurence AUER, ambassadrice de France en Roumanie, ainsi que M. Joseph GIUSTINIANI, attaché de Coopération de l’Ambassade de France. Ils souhaitaient rencontrer les organisations qui avaient œuvré pendant la période de pandémie (Service Volontaire d’Ambulance, Fédération des Organisations Non Gouvernementales du Service Social, Centre maternel Hecuba, Emmaüs Iaşi) et qui avaient perçu une aide financière de l’ambassade dans ce cadre. L’un des objectifs de la rencontre pour l’ambassadrice était notamment de connaître la situation des différentes associations, et de savoir dans quelle mesure l’ambassade pouvait continuer à aider (pas seulement d’un point de vue financier, mais aussi au niveau d’une mise en réseau et de création de partenariats).
Ce temps a été très fructueux, et nous nous réjouissons de constater que l’ambassade s’engage localement avec des propositions concrètes. 

Forum de la jeunesse

Le 21 février a eu lieu un Forum Jeunesse organisé par l’Institut Français de Roumanie. Ce forum portait sur l’impact de la crise sanitaire sur l’engagement des jeunes en Roumanie et en France. Il a eu lieu via la plateforme Zoom et a été retransmis en direct sur la page facebook de l’institut français.
Ce fût l’occasion pour notre volontaire, Nazia, ainsi que pour Nathan (volontaire à Emmaüs Satu Mare) de partager avec d’autres, la façon dont ils ont vécu leur volontariat en lien avec la pandémie actuelle. Vous pouvez retrouver leurs témoignages en cliquant sur ce lien (si vous voulez écouter uniquement les témoignages de Nazia et Nathan, rendez-vous à la minute 33 de la vidéo). 
Cette discussion a permis de souligner l’importance que revêt le volontariat pour les associations, tout particulièrement en temps de crise, ainsi que la nécessité de valoriser et de continuer de rendre possible cet engagement malgré les restrictions sanitaires. 
On a vu que beaucoup d’alternatives peuvent être proposées afin que les jeunes puissent continuer de s’impliquer dans leurs projets et que, même face à une multitude de contraintes, il était toujours possible de s’adapter.
Malgré tous ses aspects négatifs, on peut dire que la crise sanitaire a permis de soulever un beau mouvement de solidarité qui, souvent, s’est exprimé par des voix très différentes de celles que l’on connaissait jusqu’alors mais qui n’a fait que démontrer la persistance et la force de l’engagement chez les jeunes d’aujourd’hui.

Notre action dans la rue

En ce mois de février où le temps est encore très froid bien qu’ensoleillé (“soare cu dinți – soleil avec des dents, comme on dit en roumain), nous avons continué nos tournées quotidiennes, et en comptant les quelques cinquante bénéficiaires du centre d’urgence, c’est plus de 110 personnes sans-abri qui ont bénéficié de 1 090 vêtements, chaussures, couvertures et bougies, ainsi que de 1 205 repas. Nous avons également accompagné six personnes dans leur démarche pour obtenir des papiers d’identité.

L’équipe évolue

Rémi, un de nos volontaires français en service civique, a souhaité mettre fin à son contrat en décembre, dans ce contexte compliqué de pandémie, et est donc rentré en France. Nous lui souhaitons bonne continuation. Entre temps nous avons eu le plaisir d’accueillir Alin, un nouveau responsable pour le centre de Popesti. La ferme compte déjà deux responsables qui se relaieront de semaine en semaine pour travailler là-bas et soutenir les compagnons dans leur réinsertion. Parallèlement à cette nouvelle arrivée, le contrat de volontariat de Nazia a pris fin début février, mais elle a souhaité continuer de travailler à la fondation un mois supplémentaire.